Avocat responsabilité pénale des dirigeants

RESPONSABILITÉ PÉNALE DES DIRIGEANTS D’ENTREPRISE

Défense pénale des dirigeants à Bobigny et Paris


INTRODUCTION : LES RISQUES PÉNAUX DES DIRIGEANTS

Diriger une entreprise implique des responsabilités importantes, non seulement civiles mais aussi pénales. Le droit pénal des affaires s’est considérablement développé ces dernières décennies et les dirigeants peuvent être poursuivis pour diverses infractions liées à la gestion de leur société.

Les conséquences d’une condamnation pénale sont graves :

  • Emprisonnement (jusqu’à 5 ou 7 ans selon les cas)
  • Amendes importantes (jusqu’à 375 000 € voire plus)
  • Interdiction de gérer (jusqu’à 15 ans)
  • Faillite personnelle
  • Casier judiciaire
  • Atteinte à la réputation professionnelle et personnelle

Face à ces risques, il est essentiel de connaître les infractions encourues et de bénéficier d’une défense pénale efficace.

Notre cabinet accompagne et défend les dirigeants mis en cause dans le cadre de poursuites pénales pour banqueroute, abus de biens sociaux, et actions en responsabilité pour insuffisance d’actif.


I. LA BANQUEROUTE

Définition et origine

La banqueroute est l’infraction pénale la plus emblématique du droit pénal des affaires. Elle sanctionne les dirigeants d’entreprises en difficulté qui ont commis des actes frauduleux ayant aggravé la situation de l’entreprise ou spolié les créanciers.

Origine du terme : Le mot « banqueroute » vient de l’italien « banco rotto » signifiant « banc cassé ». Cette expression fait référence à l’usage ancien consistant à briser le banc (comptoir) du commerçant en faillite en signe d’infamie publique.

Conditions préalables

1. Ouverture d’une procédure collective

⚠️ Condition impérative :

La banqueroute ne peut être poursuivie que si une procédure collective a été ouverte à l’encontre de l’entreprise :

  • Redressement judiciaire
  • Liquidation judiciaire

Pas de banqueroute possible :

  • Sans procédure collective ouverte
  • En cas de simple conciliation ou mandat ad hoc
  • En procédure de sauvegarde (l’entreprise n’est pas en cessation des paiements)

Conséquence pratique : Les poursuites pour banqueroute sont dépendantes de la décision du tribunal de commerce d’ouvrir une procédure collective.

2. État de cessation des paiements

L’état de cessation des paiements doit être établi :

  • Impossibilité de faire face au passif exigible avec l’actif disponible
  • Constaté par le tribunal de commerce

Distinction avec l’abus de biens sociaux :

  • Banqueroute : faits commis après la cessation des paiements + procédure collective ouverte
  • Abus de biens sociaux : faits commis avant la cessation des paiements, pas de procédure collective nécessaire

Les faits constitutifs de banqueroute

L’article L.654-2 du Code de commerce énumère cinq catégories de comportements constitutifs de banqueroute.

1. Moyens ruineux pour éviter ou retarder la procédure collective

Faits incriminés : Avoir, dans l’intention d’éviter ou de retarder l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire :

a) Achats pour revendre à perte :

  • Achats de marchandises ou de biens
  • Revente en dessous du prix d’achat
  • Dans le but de se procurer des liquidités rapidement
  • Aggrave artificiellement le passif

Exemple : Un commerçant en difficulté achète 100 000 € de marchandises à crédit et les revend immédiatement 60 000 € en liquide pour payer des dettes urgentes.

b) Emploi de moyens ruineux :

  • Emprunts à des taux usuraires
  • Escompte abusif de traites
  • Vente à perte d’actifs essentiels
  • Recours à des financements désavantageux

Exemple : Emprunt auprès d’usuriers à des taux de 30% ou plus, alors que la situation de l’entreprise rend le remboursement impossible.

2. Détournement ou dissimulation d’actif

Faits incriminés : Avoir détourné ou dissimulé tout ou partie de l’actif du débiteur.

Actes visés :

  • Détournement : appropriation frauduleuse d’actifs de l’entreprise
  • Dissimulation : cacher l’existence de biens pour les soustraire aux créanciers

Exemples concrets :

Détournement :

  • Vente d’actifs à vil prix à des proches avant l’ouverture de la procédure
  • Transfert de fonds sur des comptes personnels
  • Cession de matériel à des sociétés contrôlées par le dirigeant
  • Encaissement de recettes sans les comptabiliser

Dissimulation :

  • Non-déclaration de comptes bancaires
  • Cachette de stocks de marchandises
  • Omission volontaire d’actifs dans l’inventaire
  • Création de sociétés écrans pour y transférer des actifs

3. Augmentation frauduleuse du passif

Faits incriminés : Avoir frauduleusement augmenté le passif du débiteur.

Actes visés :

  • Reconnaissance de dettes fictives
  • Majoration artificielle de créances réelles
  • Conclusion de contrats désavantageux dans le but d’alourdir les dettes
  • Fabrication de fausses factures

Exemples :

  • Faire signer des reconnaissances de dettes à des proches pour des prêts fictifs
  • Gonfler artificiellement le montant de dettes envers des fournisseurs complices
  • Créer de fausses créances pour diluer les véritables créanciers

Objectif du dirigeant frauduleux :

  • Favoriser certains créanciers (proches, complices)
  • Réduire la part revenant aux créanciers légitimes
  • Organiser son insolvabilité

4. Comptabilité fictive ou disparition de documents

Faits incriminés :

a) Tenue d’une comptabilité fictive :

  • Écritures comptables fausses ou mensongères
  • Enregistrement d’opérations inexistantes
  • Manipulation des comptes pour masquer la réalité

b) Disparition de documents comptables :

  • Destruction volontaire de livres comptables
  • Suppression de pièces justificatives (factures, relevés bancaires)
  • Effacement de données informatiques

c) Absence de comptabilité :

  • Défaut total de tenue de comptabilité
  • Alors que la loi en fait l’obligation pour les commerçants et sociétés

Exemples :

  • Registres comptables détruits « accidentellement » avant la procédure
  • Factures de ventes non enregistrées pour dissimuler des recettes
  • Double comptabilité (une officielle, une réelle)
  • Serveurs informatiques « crashés » au moment de la procédure

5. Comptabilité manifestement incomplète ou irrégulière

Faits incriminés : Avoir tenu une comptabilité manifestement incomplète ou irrégulière au regard des dispositions légales.

Différence avec le point 4 :

  • Ici, une comptabilité existe mais elle est gravement lacunaire ou non conforme
  • Pas nécessairement une intention frauduleuse (négligence grave suffisante)

Exemples :

  • Absence de justificatifs pour de nombreuses écritures
  • Comptes annuels non établis depuis plusieurs années
  • Écritures comptables sommaires et imprécises
  • Non-respect systématique des règles comptables obligatoires
  • Pièces justificatives manquantes pour des montants importants

Élément intentionnel

La banqueroute est une infraction intentionnelle.

Preuve de l’intention :

  • L’article L.654-2 emploie explicitement les termes :
    • « Dans l’intention de… »
    • « Frauduleusement »

Conséquence : Le ministère public doit prouver que le dirigeant a agi sciemment et volontairement pour :

  • Aggraver l’insolvabilité de l’entreprise
  • Organiser son appauvrissement
  • Frauder les créanciers

Simple négligence : Une négligence grave peut constituer une banqueroute simple (infraction distincte, moins sévèrement punie), notamment pour les irrégularités comptables.

Personnes poursuivables

Le champ d’application personnel de la banqueroute est large :

Personnes physiques :

  • Commerçants (personnes physiques)
  • Artisans
  • Agriculteurs soumis aux procédures collectives
  • Dirigeants de droit de personnes morales (gérants, présidents, directeurs généraux, administrateurs)
  • Dirigeants de fait (personnes exerçant en réalité la direction sans en avoir le titre)
  • Représentants permanents de personnes morales dirigeantes

Personnes morales : Les personnes morales peuvent également être déclarées pénalement responsables de banqueroute, en tant qu’auteur ou complice.

Sanctions pénales

Peines principales pour les personnes physiques

Banqueroute « simple » :

  • Emprisonnement : jusqu’à 5 ans
  • Amende : jusqu’à 75 000 €

Banqueroute aggravée : Lorsque l’auteur ou le complice est un dirigeant d’entreprise prestataire de services d’investissement :

  • Emprisonnement : jusqu’à 7 ans
  • Amende : jusqu’à 100 000 €

Peines principales pour les personnes morales

  • Amende : jusqu’à 375 000 € (quintuple de l’amende pour personnes physiques)

Peines complémentaires

Pour les personnes physiques :

  • Interdiction de gérer une entreprise (jusqu’à 15 ans)
  • Faillite personnelle
  • Interdiction d’exercer une fonction publique
  • Interdiction des droits civiques (droit de vote, éligibilité)
  • Interdiction d’émettre des chèques
  • Confiscation des biens ayant servi à commettre l’infraction
  • Affichage ou diffusion de la décision

Pour les personnes morales :

  • Dissolution de la société (si créée ou détournée pour commettre l’infraction)
  • Interdiction d’exercer l’activité professionnelle
  • Placement sous surveillance judiciaire
  • Fermeture d’établissements
  • Exclusion des marchés publics
  • Interdiction de faire appel public à l’épargne
  • Interdiction d’émettre des chèques
  • Confiscation
  • Affichage de la décision

Procédure pénale

Déclenchement des poursuites

Ouverture préalable de la procédure collective : Si le Procureur de la République envisage de poursuivre pour banqueroute alors qu’aucune procédure collective n’est ouverte, il doit d’abord :

  • Adresser une requête au tribunal de commerce pour ouvrir la procédure
  • Attendre la décision du tribunal

Saisine de la juridiction répressive :

a) Poursuites du ministère public :

  • Le Procureur peut engager les poursuites d’office
  • Généralement suite à un signalement du mandataire judiciaire ou du liquidateur

b) Constitution de partie civile : Peuvent se constituer partie civile :

  • Le mandataire judiciaire
  • L’administrateur judiciaire
  • Le liquidateur judiciaire
  • Le représentant des salariés
  • Le commissaire à l’exécution du plan
  • La majorité des créanciers contrôleurs (agissant dans l’intérêt collectif)

Déroulement de la procédure

  1. Enquête préliminaire ou information judiciaire (instruction)
  2. Garde à vue possible (48h, prolongeable 24h)
  3. Mise en examen éventuelle
  4. Renvoi devant le tribunal correctionnel
  5. Audience de jugement
  6. Jugement : condamnation ou relaxe
  7. Appel possible (devant la Cour d’appel)
  8. Pourvoi en cassation (en droit uniquement)

II. L’ACTION EN RESPONSABILITÉ POUR INSUFFISANCE D’ACTIF

Définition et origine

L’action en comblement de passif (ou action en responsabilité pour insuffisance d’actif) est une sanction civile (et non pénale) permettant de condamner un dirigeant à combler personnellement l’insuffisance d’actif de la société en liquidation judiciaire.

Origine historique :

  • Créée par la loi du 16 novembre 1940 pour les sociétés anonymes
  • Étendue aux gérants de SARL en 1953
  • Généralisée à tous les dirigeants par la loi de 1967
  • Actuellement codifiée à l’article L.651-2 du Code de commerce

Nature : Bien qu’il ne s’agisse pas d’une sanction pénale, elle est souvent associée aux risques pénaux car elle intervient dans le même contexte (procédure collective) et peut avoir des conséquences financières très lourdes pour le dirigeant.

Conditions de mise en œuvre

1. Liquidation judiciaire ouverte

L’action n’est possible qu’en cas de liquidation judiciaire (et non en redressement ou sauvegarde).

2. Insuffisance d’actif constatée

Il doit exister une insuffisance d’actif, c’est-à-dire :

  • Le passif (dettes) est supérieur à l’actif (biens)
  • Les créanciers ne peuvent être intégralement payés
  • Un « trou » financier subsiste

Calcul :

Insuffisance d’actif = Passif total – Actif réalisé

Exemple :

  • Passif : 500 000 €
  • Actif réalisé lors de la liquidation : 200 000 €
  • Insuffisance d’actif : 300 000 €

3. Faute de gestion du dirigeant

Le dirigeant doit avoir commis une ou plusieurs fautes de gestion ayant contribué à l’insuffisance d’actif.

Nature de la faute :

  • Toute faute suffit, même légère
  • Simple imprudence ou négligence
  • Pas nécessairement une faute intentionnelle ou frauduleuse

Important :

La faute de gestion ne peut être déduite de la seule importance du passif. Il faut démontrer un comportement fautif du dirigeant.

4. Lien de causalité

Il doit exister un lien de causalité entre la faute de gestion et l’insuffisance d’actif.

Preuve :

  • La faute a contribué à aggraver la situation
  • L’insuffisance d’actif ne résulte pas uniquement de facteurs externes (crise économique, conjoncture)

Exemples de fautes de gestion

La jurisprudence a identifié de nombreux comportements constitutifs de fautes de gestion :

Défaut d’activité ou de diligence

  • Absence de suivi de la gestion
  • Manque de contrôle sur les comptes
  • Passivité face à la dégradation de la situation
  • Négligence dans la conduite des affaires

Surveillance insuffisante

  • Défaut de contrôle des salariés et préposés
  • Absence de vérification des comptes
  • Manque de réaction face aux alertes

Gestion imprudente ou téméraire

  • Poursuite d’une exploitation déficitaire sans espoir de redressement
  • Investissements disproportionnés ou hasardeux
  • Prise de risques inconsidérés
  • Endettement excessif
  • Crédits accordés à des clients insolvables

Détournements et dépenses inconsidérées

  • Prélèvements personnels injustifiés sur la trésorerie
  • Rémunération excessive du dirigeant
  • Dépenses somptuaires sans rapport avec l’activité
  • Utilisation des biens sociaux à des fins personnelles

→ Ces fautes se rapprochent de l’abus de biens sociaux

Irrégularités comptables graves

  • Absence de comptabilité
  • Comptabilité fictive ou falsifiée
  • Non-établissement des comptes annuels

Non-respect des obligations légales

  • Non-déclaration de la cessation des paiements dans les 45 jours
  • Absence de dépôt des comptes annuels
  • Non-convocation des assemblées obligatoires

Paiement de créanciers en connaissance de la cessation des paiements

  • Paiement préférentiel de certains créanciers au détriment d’autres
  • Paiement de dettes personnelles du dirigeant avec les fonds sociaux

Personnes concernées

Dirigeants de droit :

  • Gérants de SARL, EURL
  • Présidents de SAS, SASU
  • Directeurs généraux de SA
  • Membres du directoire
  • Administrateurs de SA (en cas de faute personnelle)

Dirigeants de fait :

  • Personnes exerçant en réalité la direction sans en avoir le titre
  • Peuvent être condamnées au même titre que les dirigeants de droit

Procédure

Qui peut agir ?

L’action est exercée par le liquidateur judiciaire, soit :

  • De sa propre initiative
  • Sur injonction du tribunal
  • À la demande du ministère public

Délai

L’action doit être intentée dans un délai de 3 ans à compter :

  • Du jugement d’ouverture de la liquidation judiciaire
  • Ou de la cessation des fonctions du dirigeant si postérieure

Juridiction compétente

  • Tribunal de commerce (ou tribunal judiciaire selon les cas)
  • Procédure contradictoire

Preuve

  • La charge de la preuve incombe au liquidateur
  • Il doit démontrer :
    • L’existence d’une faute de gestion
    • Le lien de causalité avec l’insuffisance d’actif
    • Le montant de l’insuffisance d’actif

Condamnation

Montant

Le tribunal peut condamner le dirigeant à payer tout ou partie de l’insuffisance d’actif.

Liberté d’appréciation du juge :

  • Le juge n’est pas obligé de condamner au montant total
  • Il apprécie la gravité de la faute
  • Il peut répartir la condamnation entre plusieurs dirigeants

Solidarité : Si plusieurs dirigeants sont condamnés, ils peuvent l’être solidairement (chacun peut être poursuivi pour la totalité).

Affectation des sommes

Les sommes versées par le dirigeant condamné sont reversées à la masse des créanciers et réparties selon les règles de la liquidation judiciaire.

Conséquences pour le dirigeant

⚠️ Impact financier majeur :

  • Le dirigeant peut devoir payer plusieurs centaines de milliers d’euros voire plus
  • Engagement de son patrimoine personnel
  • Risque de ruine personnelle

III. L’ABUS DE BIENS SOCIAUX

Définition (rappel)

L’abus de biens sociaux (ABS) est le fait pour un dirigeant de faire, de mauvaise foi, un usage des biens ou du crédit de la société qu’il sait contraire à l’intérêt social, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre entreprise dans laquelle il est intéressé.

Fondement légal :

  • Article L.241-3, 4° du Code de commerce (SARL)
  • Article L.242-6, 3° du Code de commerce (SA)
  • Dispositions similaires pour les SAS

Lien avec la banqueroute et l’insuffisance d’actif

Cumul possible : Un même comportement peut constituer :

  • Un abus de biens sociaux (infraction pénale autonome)
  • Une faute de gestion justifiant une action en comblement de passif
  • Un fait de banqueroute (si procédure collective ouverte et faits postérieurs à la cessation des paiements)

Exemple : Détournement de fonds de la société pour usage personnel :

  • ABS si fait avant cessation des paiements
  • Banqueroute (détournement d’actif) si fait après cessation des paiements
  • Faute de gestion justifiant comblement de passif si la société est liquidée

Sanctions de l’ABS

Peines principales :

  • Emprisonnement : jusqu’à 5 ans
  • Amende : jusqu’à 375 000 €

Peines complémentaires :

  • Interdiction de gérer (jusqu’à 5 ans, facultative)
  • Interdiction des droits civiques
  • Confiscation
  • Affichage de la décision

Différence avec la banqueroute : L’ABS n’entraîne pas automatiquement une interdiction de gérer ou une faillite personnelle (sanctions facultatives), contrairement à la banqueroute où elles sont quasi-systématiques.


IV. DÉFENSE DES DIRIGEANTS MIS EN CAUSE

Stratégies de défense

Contestation de l’élément matériel

En matière de banqueroute :

  • Absence de détournement ou de dissimulation
  • Comptabilité régulièrement tenue
  • Absence de moyens ruineux
  • Gestion normale et prudente

En matière d’insuffisance d’actif :

  • Aucune faute de gestion commise
  • Gestion diligente et conforme aux règles
  • Décisions prises dans l’intérêt social

Contestation de l’élément intentionnel

Pour la banqueroute et l’ABS :

  • Absence de mauvaise foi
  • Pas d’intention frauduleuse
  • Erreur de jugement mais pas de volonté de nuire
  • Bonne foi dans les décisions prises

Contestation du lien de causalité

Pour l’insuffisance d’actif :

  • L’insuffisance d’actif résulte de facteurs externes (crise économique, perte d’un client majeur)
  • Pas de lien entre la prétendue faute et la situation financière
  • La faute n’a pas contribué à aggraver l’insuffisance

Prescription

  • Vérifier si les faits ne sont pas prescrits
  • Délais de prescription à invoquer

Nullités de procédure

  • Vice de forme dans la procédure d’enquête ou d’instruction
  • Violation des droits de la défense
  • Irrégularités dans les poursuites

Circonstances atténuantes

  • Contexte économique difficile
  • Tentatives de redressement
  • Bonne foi du dirigeant
  • Absence d’enrichissement personnel

Importance de l’assistance d’un avocat

Dès la phase d’enquête : ✓ Assistance lors des gardes à vue
✓ Présence lors des auditions
✓ Conseil sur les déclarations à faire

Pendant l’instruction : ✓ Accès au dossier
✓ Demandes d’actes (auditions, expertises)
✓ Contestation de la mise en examen

Au procès : ✓ Préparation de la défense
Plaidoirie devant le tribunal correctionnel
✓ Présentation de moyens de défense solides
✓ Demande de relaxe ou de peines aménagées

En appel et cassation : ✓ Appel du jugement
✓ Pourvoi en cassation si erreur de droit


V. PRÉVENTION DES RISQUES PÉNAUX

Bonnes pratiques pour les dirigeants

Tenir une comptabilité rigoureuse et sincère
Respecter les obligations légales (dépôt des comptes, convocation d’AG, déclaration de cessation des paiements)
Séparer patrimoine personnel et patrimoine social
Justifier toutes les décisions par un intérêt économique réel pour la société
Éviter les conflits d’intérêts non déclarés
Réagir rapidement en cas de difficultés (ne pas poursuivre une exploitation déficitaire sans espoir)
Consulter des professionnels (avocats, experts-comptables) en cas de doute
Déclarer la cessation des paiements dans les 45 jours
Ne jamais détourner d’actifs ou falsifier des documents

Audit de conformité pénale

Notre cabinet propose des audits préventifs pour :

  • Identifier les risques pénaux dans votre gestion
  • Mettre en place des procédures internes de prévention
  • Former les dirigeants aux obligations légales
  • Anticiper et éviter les poursuites

VI. NOTRE ACCOMPAGNEMENT

Défense pénale

Assistance lors des gardes à vue (intervention immédiate 24h/24)
Défense devant le juge d’instruction (information judiciaire)
Représentation devant le tribunal correctionnel
Plaidoiries pour obtenir la relaxe ou des peines minimales
Appel et pourvoi en cassation

Défense civile (insuffisance d’actif)

Contestation de l’action en comblement de passif
Démonstration de l’absence de faute de gestion
Limitation du montant de la condamnation
Négociation avec le liquidateur

Conseil préventif

Audit des risques pénaux
✓ Formation des dirigeants
✓ Mise en place de procédures internes
✓ Conseil en cas de difficultés (déclaration de cessation des paiements)


VII. ZONE D’INTERVENTION

Bobigny (93)

  • Tribunal correctionnel de Bobigny
  • Tribunal de Commerce de Bobigny
  • Connaissance des pratiques locales
  • Réactivité en cas d’urgence

Paris (75)

  • Tribunal correctionnel de Paris
  • Tribunal de Commerce de Paris
  • Dossiers complexes et à forts enjeux

Île-de-France

Nous intervenons devant toutes les juridictions pénales et commerciales d’Île-de-France :

  • Créteil, Nanterre, Versailles, Évry, Meaux, Melun, Pontoise

POURQUOI NOUS CHOISIR ?

Expertise en droit pénal des affaires

✓ Maîtrise des infractions économiques et financières
✓ Connaissance approfondie de la banqueroute et de l’ABS
✓ Pratique régulière devant les tribunaux correctionnels et de commerce

Réactivité

Intervention d’urgence en garde à vue
✓ Disponibilité 24h/24 en cas d’arrestation
✓ Réponse rapide aux convocations

Défense vigoureuse

✓ Stratégie de défense personnalisée
✓ Contestation systématique des accusations infondées
✓ Recherche de la relaxe ou de peines minimales
✓ Protection de votre réputation et de votre avenir professionnel

Accompagnement humain

✓ Soutien dans les moments difficiles
✓ Explication claire des enjeux et des risques
✓ Transparence sur les chances de succès


SITUATIONS D’URGENCE

Nous intervenons immédiatement en cas de :

Garde à vue pour banqueroute ou ABS
Convocation devant le juge d’instruction
Perquisition au domicile ou dans l’entreprise
Assignation devant le tribunal correctionnel
Action en comblement de passif intentée par le liquidateur
Menace d’interdiction de gérer ou de faillite personnelle


La responsabilité pénale des dirigeants est une réalité sérieuse aux conséquences lourdes. Face à des poursuites pour banqueroute, abus de biens sociaux ou actions en responsabilité, il est impératif de bénéficier d’une défense pénale experte et déterminée. Confiez-nous votre défense pour protéger vos droits et votre avenir.